Football vintage années 1950/1980 Marcel Artelesa

Publié le 01/04/2021 à 16:35 par tolmi Tags : base sur bonne france monde place travail mort fantastique png
Football vintage années 1950/1980 Marcel Artelesa

Marcel Artelesa, né le 2 juillet 1938 à Pont-Sainte-Marie, dans le département de l'Aube, et mort le 23 septembre 2016 à Mergey, est un footballeur puis entraîneur français. Il évolue au poste de défenseur central de la fin des années 1950 au milieu des années 1970.

Formé à l'AS Troyes-Savinienne, il rejoint ensuite l'AS Monaco avec laquelle il remporte le doublé 1962-1963 championnat en 1963. Il joue également à l'Olympique de Marseille, l'OGC Nice, au CA Paris-Neuilly avant de terminer sa carrière dans son club formateur. Il entraîne par la suite l’USM Romilly de 1973 à 1997.

Il compte 21 sélections pour un but inscrit en France masculine de football">équipe de France avec laquelle il dispute la coupe du monde 1966 en tant que capitaine.

Défenseur de formation, Marcel Artelesa, surnommé « le Maçon », fait ses débuts à Troyes en 1954. Alors amateur, il se destine à une carrière de maçon, mais l'AS Troyes-Savinienne le persuade de devenir footballeur professionnel.

En 1961, il est transféré à l'AS Monaco. Il appartient à cette fabuleuse génération monégasque qui réalise le doublé Coupe/Championnat en 1963.

Après une bonne Coupe du monde 1966 en Angleterre avec l'équipe de France, il est transféré à l'Olympique de Marseille ou il reste deux ans.

Ensuite, après deux années à Paris (Neuilly, Joinville), il retourne dans son club formateur : Troyes.

Entraîneur de l’USM Romilly, de 1973 à 1997, il mène l’équipe fanion, avec qui il joue, jusqu’en 3e Division, et entraîne les équipes de jeunes du club.

Il meurt le 23 septembre 2016 à Mergey à son domicile1.

Avant d'être le fantastique footballeur qu’il est devenu, Artelesa se destinait à une carrière de maçon (loin, très loin des fastes du football et de l’argent, même si à l’époque, on en était encore loin des canons d’aujourd’hui). Dommage pour le bâtiment, mais Artelesa a alors choisi de « bétonner » les défenses de toutes les équipes auxquelles il a appartenues.

De plus, il savait colmater les nombreuses brèches grâce à ses deux « truelles » (pieds). La France a peut être perdu un grand maçon mais elle a récupéré un artiste du ballon rond. Cet arrière (grand défenseur dans l’âme), né le 2 juillet 1938 à Pont-Sainte-Marie dans l’Aube, a entamé sa carrière de professionnel en 1954 dans le club de Troyes Sainte-Savine. Il n’était alors âgé que de 16 ans (à l’époque, c’était monnaie courante). Il fera ses débuts dans l’antichambre de la Division 1.

Il connaîtra son heure de gloire, non pas dans la formation de son cœur, mais dans le club de la Principauté, nous y reviendrons par la suite. A la fin de sa très riche carrière, Marcel bouclera la boucle en terminant aussi dans le club de ses débuts, Troyes. Dans ce club, il restera dans l’histoire comme étant : « le plus grand footballeur troyen de tous les temps ». Pour ce faire une idée, Artelesa donnera son nom au salon central de la tribune Vitoux. Lors de son second passage, il permettra la relance du foot de haut niveau à Troyes, non plus au Troyes Sainte-Savine mais au Troyes-Aube-Football (TAF). Dans sa dernière année, il mènera même le club jusqu’en 1ère Division

 

Tous les clubs dans lesquels il a exercé ne pouvaient que s’en réjouir.Pourtant, d’un point de vue purement physique, Artelesa n’était pas un « monstre » mais un gabarit moyen : 1,73 m pour 70 kg seulement. Il n’entrait donc pas dans les poncifs de l’époque pour jouer en tant que défenseur. Mais il savait compenser ce manque relatif de taille et de poids par une agressivité de tous les instants, un placement hors pair, une vision panoramique du jeu. En outre, le joueur savait faire montre d’une abnégation sans faille et sans limite. Il était considéré comme la tour de contrôle de toutes les défenses qu’il a eues sous son commandement. C’était un patron même s’il n’en avait pas la taille. Il était la pierre angulaire et les autres défenseurs le suivaient sans mot dire. Il s’occupait le plus souvent du meilleur avant adverse et ne le laissait, qu’en de rares moments, atteindre son but. Le joueur Artelesa aurait aujourd’hui sa place dans n’importe quelle équipe de Ligue 1 ; surtout qu’à l’époque du WM, les défenseurs avaient un énorme travail à faire. Mais il en fallait plus pour faire peur au maçon.

Après sept saisons passées dans l’Aube, le maçon doit s’exiler s’il veut continuer de progresser et passer à la vitesse supérieure. Sa carrière prend donc son envol quand il décide de rejoindre le club princier qui, lui, cherche des bons joueurs pour participer à la Coupe des Champions. Le club princier aura eu du flair : Artelesa y restera cinq saisons et il sera à la base de l’une des plus hermétiques défenses et des plus belles équipes de la Principauté de l’histoire, celle de la saison 1963. Elle restera dans les annales, celle du premier doublé et d’une équipe taillée pour tout remporter. La victoire finale dans ces deux compétitions ne souffrira d’aucune contestation tant l’équipe asémiste aura dominé de la tête et des épaules.

Un petit rappel s’impose : l’équipe du rocher termine le championnat avec trois points d’avance sur Reims et remporte la coupe de France face à la formation de Lyon. Mais ce dont on est pas prêt d’oublier, c’est la fin de saison épatante (et plus particulièrement la phase retour) de l’équipe : en 19 parties, les rouges et blancs prirent pas moins de 28 points dans leur besace avec une incroyable série de six victoires consécutives (entre le 27 janvier et le 3 avril) le tout en marquant 16 buts contre seulement 6 d’encaissés. Mais tout aurait pu être gâché à deux journées de la fin : l’ASM reçoit Nancy (alors 19ème  et bien mal en point) et chute devant son public… «Battus mais non pas abattus » déclara Leduc. L’ASM termina le boulot le 26 mai trois jours après sa victoire en Coupe de France (le 23 mai…et les joueurs se plaignent aujourd’hui des cadences infernales). «[Mon] équipe était tout de même un peu au bout du rouleau» témoignera encore Leduc. L’ASM terminera par une victoire contre Angers et un dernier nul salvateur. Artelesa y apportera son obole mais pas seulement. Il fut la clé de voûte de l’équipe, le leader de défense. Et dire qu’au départ, il ne devait être qu’un joueur d’appoint. Mais il sut vite s’attirer les bonnes grâces du talentueux coach, Lucien Leduc. Ces deux-là ne pouvaient que bien s’entendre.

L’année suivante, Artelesa connaîtra, avec l’ASM,  une année moins faste mais avec quand même une seconde place en championnat. Les saisons se suivent mais ne se ressemblent pas. Seule satisfaction au tableau : il sera élu joueur de l’année 1964 par le magazine France Football. Les suivantes furent un peu sans saveur : le plus beau était déjà venu et Artelesa comme l’ASM furent moins en vue.

Carrière professionnel:

1957-1961 Drapeau : France AS Troyes-Savinienne  
1961-1966 Drapeau : France AS Monaco  
1966-1968 Drapeau : France Olympique de Marseille  
1968-1969 Drapeau : France OGC Nice  
1969-1970 Drapeau : France CA Paris-Neuilly  
1970-1973 Drapeau : France Troyes AF